Le 9 novembre 2021, notre rédacteur en chef, Emmanuel Paul a assisté au lancement officiel de la start-up healthtech camerounaise, HEALTHLANE connue aussi sous le nom de GIFTEDMOM LIMITED dans les locaux de Healthlane à Lekki, dans la ville de Lagos, au Nigéria.
A cet événement, il a été dit qu’Alain Nteff (CEO) et Agbor Ashumanyi Ako (co-fondateur et directeur médical) avaient créé Healthlane au Cameroun en 2019 pour aider les africains à accéder à des services de santé de qualité et à des prix abordables.
Un des médecins internes de Healthlane a révélé que la start-up offrait jusqu’à 78 tests différents et les résultats s’obtenaient normalement en 45 minutes. A partir de ces résultats, la société proposait des régimes alimentaires, des suppléments ou des exercices physiques.
Ainsi, en 2022, certains employés de Techpoint Africa – Chimgozirim Nwokoma, Yinka Awosanya, Emmanuel Paul et Precious Mogoli- avaient fait usage de cette plateforme.
Alors que Mogoli, Nwokoma et Paul ont décidé de faire un bilan de santé complet, Awosanya lui, a choisi de se faire vacciner contre l’hépatite B.
Mais, en septembre, quand Awosanya devait prendre la dernière dose du vaccin, il a eu des signes inquiétants suggérant que Healthlane pourrait ne plus fonctionner.
La réponse initiale à sa demande était que « le médecin n’était pas là », se souvient Awosanya. « Plus tard, on m’a dit que leurs locaux étaient en cours de rénovation et qu’ils viendraient chez moi ou dans mon bureau me l’administrer. Mais ils ne l’ont jamais fait. Et après, leur application a cessé de fonctionner. »
Entre août et septembre, j’ai reçu deux diagnostics différents de deux médecins via le service HMO de Techpoint Africa. Je me suis demandé si leurs diagnostics étaient exacts. En outre, on m’a prescrit des médicaments que je n’ai jamais pris en raison de la différence constatée entre les deux diagnostics.
A la recherche d’un deuxième avis, j’ai entrepris de faire des tests pour confirmer ces diagnostics. Alors j’ai téléchargé l’application Healthlane sur Google Play Store pour me rendre compte qu’elle ne fonctionnait pas. Il manquait aussi curieusement sur l’App Store d’Apple.
J’ai commencé à échanger avec les anciens et nouveaux employés de l’entreprise, et ce que j’ai découvert était plus important que ce que je craignais. Mais, avant de vous l’expliquer dans cet exposé, revenons au tout début.
Au début
L’histoire officielle fait état du lancement de Healthlane en 2019. Cependant, selon plusieurs sources, que ce soit au Cameroun ou au Nigeria, elle n’a été lancée qu’en 2021, un an après avoir levé 2,4 millions de dollars de nouveaux capitaux, en 2020 précisément.
Cependant, Alain Nteff a affirmé qu’il avait cofondé la plateforme de santé mobile GiftedMom Limited (GiftedMom) en 2012, et elle est ensuite devenue Healthlane en mars 2019.
Mais selon une de nos sources, Healthlane a été immatriculé sous le nom GiftedMom en 2015, pas en 2012. Un article de GSMA qui faisait état de GiftedMom comme startup, semble corroborer cette affirmation.
Selon la source, la startup a changé d’actionnaires et a fermé sa succursale de Yaoundé à une date qui nous est inconnue. En 2021, elle a embauché des employés pour travailler à Douala. Par conséquent, les activités de Douala ont commencé entre juillet et août de la même année.
Plusieurs sources soutiennent que Healthlane avait une grande culture du travail lorsqu’elle avait été lancée en 2021 au Nigeria et au Cameroun tant et si bien que beaucoup étaient prêts à travailler au-delà de leur temps de travail pour assurer le bon fonctionnement de la compagnie.
« Nous avions juste ce merveilleux environnement de travail où nous étions tous amis. Nous nourrissions beaucoup d’espoir, et tout le monde y mettait du sien pour la commercialisation du produit parce que nous savions que nous en tirerions profit si nous faisions beaucoup de ventes », raconte une source familière.
Les employés au Nigeria avaient accès à la salle des sports de l’entreprise. Il y avait aussi des fruits gratuits, de la salade, et le déjeuner qui était pris en charge par la compagnie à hauteur de 50%. La société a également promis aux employés une retraite plus tard en 2022.
Mais aucun de ces avantages, cependant, ne les avait préparés pour “la fin” et “environnement de travail hostile” qui étaient à venir. Par ailleurs, la retraite n’a jamais eu lieu.
Selon une source, au Cameroun, l’objectif initial de l’entreprise était de faire usage de la télémédecine préventive pour aider les gens à vivre mieux et plus longtemps. Mais, leur modèle commercial “n’avait aucune stratégie marketing ni de vente et reposait uniquement sur la foi”.
Un changement dans la culture du travail
Une source affirme qu’« actuellement, la culture du travail n’est qu’absence de communication (silence), mensonges, mise en œuvre sans consultation d’ avis pertinents, réunions inutiles et maux de tête ».
Mais comment une entreprise avec une excellente culture de travail a-t-elle soudainement changé ?
De plus, plusieurs sources disent que l’entreprise n’a ni structure ni direction pour la méthode, les objectifs ou la stratégie de Healthlane.
Par exemple, une source déclare : « L’entreprise au Cameroun était si confuse qu’elle a commencé à imiter ce qui se faisait dans les pays industrialisés, ne reconnaissant pas que nos marchés étaient différents. Quand ils se sont rendus compte qu’il n’y avait pas de ventes, ils ont même envisagé de transformer le local en clinique ».
Mais ce prétendu manque de structure et de direction n’était que le début.
A travers divers comptes, les salaires étaient payés avant la fin du mois, jusqu’en décembre 2021, lorsque la direction a informé le personnel qu’elle fermerait tôt pour les vacances de Noël.
Tout le personnel a également été invité à prendre un congé de travail obligatoire de cinq jours durant cette pause.
« L’entreprise a imposé un congé de travail de cinq jours à tout le monde », déclare un ex-employé à Techpoint Africa.
Le 16 décembre 2021, Healthlane a organisé sa fête de fin d’année dans ses locaux avec son personnel et ses vendeurs. Plusieurs sources révèlent qu’après cela, aucun membre du personnel n’a reçu son salaire à la fin du mois de décembre.
Les salaires sont retardés et ne sont pas payés
« Pour une entreprise qui vient de démarrer en août 2021, il y a eu beaucoup de hauts et de bas » , explique une source.
Nteff aurait assuré à l’équipe que l’entreprise disposait de fonds pour couvrir ses opérations jusqu’au début de janvier 2023. Ainsi, ils se sont toujours demandés quelle était la “véritable explication” pour que l’entreprise ne paie pas le personnel et les fournisseurs ainsi que les impôts et les pensions déduits des salaires du personnel.
Plusieurs sources confirment qu’au début de janvier 2022, il n’y a eu aucune communication de la part de la direction sur les raisons du retard des salaires. Plus tard dans le mois, les employés ont commencé à exprimer leur mécontentement.
« Ce n’est qu’en janvier qu’on nous a dit que l’entreprise avait quelques petits problèmes de trésorerie », se souvient une source.
Alors que certains employés ont reçu leur salaire de décembre plus tard en janvier 2022, d’autres ont reçu le leur en février. Healthlane aurait remis le processus de paiement à jour pour les salaires de janvier. Et en mai, la branche nigériane a recommencé à retarder le paiement des salaires.
Au moment de la publication de cet article, la société devait à ses employés basés au Nigeria, quatre mois de salaire depuis le mois de juillet.
Selon une source, l’un des employés au Cameroun a informé “la direction” qu’ils suspendraient tout travail jusqu’à ce qu’ils reçoivent au moins deux mois des cinq mois de salaire impayés.
“La direction”, cependant, a réagi en “ordonnant à la sécurité de ne pas les autoriser à entrer dans les bureaux” alors qu’elle les retirait des plates-formes de travail. Elle a également informé l’office du travail au Cameroun que les employés avaient “abandonné leur travail sans préavis”.
Selon une source nigériane, « À un moment donné en 2022, nous avons cessé d’écouter l’entreprise. Puisqu’il semble que la direction prend ses décisions sans nous consulter au préalable, nous avons cessé de les écouter. Ils ne nous prennent pas en compte. Ils ne répondent pas. Ils ne donnent pas suite. »
Selon une autre source, les employés n’arrêtaient pas de se plaindre du fait que les informations ne leur parvenaient pas lors de l’assemblée générale. Ils se demandaient pourquoi il était si difficile de communiquer avec les employés sur ce qui se passait. Ils voulaient simplement savoir pourquoi la startup ne fonctionnait pas comme prévu, mais “les co-fondateurs ne leur ont pas dit la vérité”.
Plusieurs sources se plaignent de ne pas obtenir de réponses de “la direction” chaque fois qu’elles les contactaient. Apparemment, le co-fondateur Ashu les renvoyait toujours vers le PDG Nteff chaque fois qu’ils le contactaient, indiquant qu’il n’avait pas son mot à dire en la matière.
Licenciements et démissions
Alors que l’entreprise avait une excellente culture de travail avant décembre 2021, des sources affirment qu’il y avait des signes avant-coureurs inquiétants qu’ils ont négligés.
En septembre 2021, par exemple, le PDG aurait licencié un employé, qui a par la suite été réintégré puis rétrogradé avec un salaire réduit, pour voir son contrat être résilié après seulement un mois.
« L’instabilité professionnelle est l’une des principales armes employées par l’entreprise », révèle une source . « La situation s’est aggravée dès le début de l’année pour un certain nombre de raisons combinées aux paiements tardifs des salaires et aux salaires impayés depuis décembre 2021 ».
En 2021, Healthlane avait un effectif constitué de 12 et 10 employés au Nigeria et au Cameroun, respectivement. Elle comptait également huit employés à temps partiel dans les deux pays.
Cependant, des sources nigérianes et camerounaises affirment que les licenciements étaient devenus monnaie courante chez Healthlane au début de 2022.
Au Cameroun, un employé a été licencié et deux autres ont démissionné en raison des “conditions de travail épouvantables”. Les mêmes conditions auraient poussé sept employés à démissionner au Nigeria après que trois aient été licenciés.
Au moment de la rédaction de cet article, des sources indiquent que la société ne compte actuellement que trois employés au Nigeria et quatre au Cameroun y inclus les co-fondateurs.
« Ceux qui ont démissionné ont été pratiquement obligés de le faire. La stratégie de la direction est de vous rendre tellement inutile que vous démissionnerez, et ils seront exonérés de toute charge », affirme un employé.
Un document consulté par Techpoint Africa révèle que l’entreprise a licencié les huit employés à temps partiel.
Rénovations de bâtiments et mise à jour de l’application
J’ai dit plus tôt que l’application de Healthlane ne fonctionnait pas sur Android et était curieusement absente de l’App Store.
Lorsque j’ai demandé à certains employés présents et anciens de l’entreprise pourquoi l’application ne fonctionnait pas, la plupart d’entre eux ont répondu qu’ils n’en avaient aucune idée. L’un d’eux a dit, “il est possible qu’Alain doive Apple.”
Bien que Healthlane affirme qu’ils “sont en train d’apporter des modifications à l’application”, plusieurs sources confirment que l’application ne fonctionne pas depuis septembre 2022.
Le 9 novembre 2022, dans le but de comprendre ce qui se passait, j’ai décidé de contacter certains investisseurs de Healthlane. Fait intéressant, le lendemain, la fonctionnalité de l’application sur les appareils Android a été soudainement restaurée. Elle est également devenue disponible sur l’App Store.
Cependant, la fonctionnalité de prise de rendez-vous n’était pas disponible.
« Alain n’est pas un développeur mobile. Il a dû engager des développeurs externes pour travailler sur l’application », explique un ancien employé, « En attendant, il continue de devoir à ses ingénieurs et à son personnel internes. »
Ils affirment également que Healthlane n’est qu’une entreprise sur papier car il n’y a pas de produit, “seulement un tas de mensonges”.
Les bureaux de Healthlane Nigeria étaient situés au 16 Adewale Kolawole Crescent, Lekki, dans l’État de Lagos, Nigéria « jusqu’en août 2022, date à laquelle l’entreprise a quitté le bâtiment. Le loyer a expiré le 30 juin 2022. »
Par conséquent, un ex-salarié insiste qu’« il n’y a pas de rénovations en cours par l’entreprise. Healthlane Nigeria n’a officiellement pas de bureau. Les effets de l’entreprise ont été emballés et gardés dans la maison d’un employé, et les employés se sont retrouvés à travailler à domicile en attendant la prochaine vision. »
Une autre ajoute : « ils ont eu leur client le plus récent en juillet, donc tout ce qui suit n’est qu’une simple gesticulation ».
J’ai visité les locaux de l’entreprise à Lekki un mardi matin pour le confirmer.
L’absence de signalétique extérieure de Healthlane a été la première chose que j’ai remarquée à mon arrivée. Un coup d’œil sur la structure et il était évident qu’elle était vide.
Après une enquête approfondie sur le bâtiment, deux sources différentes ont confirmé que personne ne résidait présentement dans le bâtiment. Ils ont également mentionné que l’entreprise avait quitté ces locaux deux mois auparavant. Selon l’un d’eux, leur propriétaire est désormais propriétaire de l’immeuble.
J’ai contacté notre fournisseur HMO pour savoir s’il savait ce qui se passait et s’il était toujours en partenariat avec Healthlane. Bien qu’ils aient confirmé leur partenariat, ils n’étaient pas sûrs de la localisation actuelle de Healthlane.
Une source confirme qu’« il n’y a pas de rénovation en cours au Cameroun. Je ne vois pas ce qu’il y a à rénover pour que les opérations ne puissent pas s’effectuer. Ils sont même redevables envers beaucoup de fournisseurs et ont du mal à payer leurs factures d’électricité. »
Un autre employé de rajouter que les bureaux au Nigeria ont dû fermer en juillet en raison du coût élevé de l’entretien des locaux, y compris le loyer, l’électricité, les réparations ainsi que l’entretien du groupe électrogène et de la piscine.
Après la fermeture, le personnel a été informé qu’un local temporaire plus petit serait loué.
Cependant, quelques temps plus tard, on leur a dit qu’il n’y aurait pas de bureau et que Healthlane se concentrerait plutôt sur l’externalisation des services du laboratoire tout en mettant en œuvre ses stratégies de soins de suivi pour les maladies chroniques.
Mais ce n’était pas le cas au Cameroun.
Bien que les bureaux n’aient pas été fermés, la “stratégie est passée des bilans de santé et de régime de soins de santé à des programmes inefficaces et, plus récemment, à l’absence d’activité”.
Par conséquent, aucun agent contractuel n’a été activement employé depuis octobre car aucun salaire n’a été versé depuis avril 2022 au Cameroun.
La question des 1,4 million de dollars
Après avoir vu comment Healthlane, qui avait autrefois une excellente culture de travail, était devenu toxique en ne communiquant pas avec ses employés, en les payant tardivement, en leur devant leurs salaires et en licenciant les employés de façon erratique, on pouvait quelque peu deviner la cause profonde.
Healthlane a levé un tour de table de 2,4 millions de dollars en 2020 et a commencé ses activités en août 2021. Mais en mai 2021, à la suite d’un processus de recrutement qui a commencé en mars, il restait moins d’un million de dollars dans les caisses de l’entreprise. La question à 1,4 million de dollars est : “Qu’est-il arrivé à 1,4 million de dollars avant que Healthlane ne commence ses opérations ?”
Selon une source proche du dossier, Healthlane n’a pas de conseil d’administration. Nteff, le PDG, est “la direction” et le seul signataire des comptes de l’entreprise.
« Avant que l’entreprise ne commence ses activités, Nteff retirait déjà d’importantes sommes d’argent. Il y avait des transactions suspectes indiquant que des fonds étaient détournés de l’entreprise. »
Plusieurs sources confirment également que le PDG a acheté du matériel sans consulter les employés. Cela a conduit à des dépenses d’argent onéreuses pour des équipements qui n’étaient pas nécessaires ou dont l’entreprise n’avait pas besoin.
Par exemple, il a acheté quatre analyseurs d’hématologie alors que l’entreprise en avait déjà deux fonctionnels.
« Même si ces achats n’étaient pas inutiles, ils ont été effectués sans consulter les membres de l’équipe concernés par conséquent sont devenus inactifs à leur arrivée », affirme une source.
Elles révèlent également comment Nteff « s’est caché pendant trois mois à Eko Hotel and Suites à Lagos alors que ses créanciers le recherchaient au Cameroun et au Nigeria ». Bien que nous n’ayons pas de preuves tangibles, des sources affirment que, « les agents de recouvrement de créances de Payhippo ont tenté à plusieurs reprises de mettre la main sur lui dans son bureau mais en vain. »
Des documents différents montrent que Nteff a utilisé les fonds de l’entreprise pour ses dépenses personnelles, le laissant endetté auprès de plusieurs fournisseurs, y compris des applications fintech offrant des services de prêt.
Pour rappel, Healthlane faisait partie des 60 startups africaines sélectionnées pour la deuxième cuvée du Google for Startups Black Founders Fund (BFF) en septembre 2022. Alors, qu’est-il arrivé aux fonds ?
Et maintenant ?
Selon une source, Nteff a cessé de venir au bureau au Cameroun au cours de la deuxième semaine de novembre 2022. Cela s’est produit plusieurs semaines après qu’Agbor a cessé de venir au bureau.
« Alain a vidé son bureau. Il a demandé à la personne qui gardait le bureau de remettre la clé de son bureau à Reevy. »
Pour des besoins de contexte, Reevy, une société camerounaise de nutrition, était le partenaire de Healthlane dans le pays. Selon une source, « il y a des rumeurs selon lesquelles Alain envisage de vendre l’entreprise à Reevy. »
Cela signifie que, « actuellement Reevy a repris l’entreprise et travaille sur le redémarrage des opérations ». Cependant , « Alain détient toujours l’aspect technologique de l’entreprise. »
En outre, la source déclare que Reevy opérera sous le nom de Healthlane au Cameroun pendant les six prochains mois avant de changer complètement de nom.
Selon eux, « six mois suffisent à Alain pour continuer à tromper les investisseurs sur le fait que la société est en activité afin qu’il puisse lever des fonds en série A. »
Plusieurs sources affirment que Nteff cherche à lever des fonds en série A en 2023.
« Il fait cela, notamment pour payer ses nombreuses dettes » , explique une source, « C’est pourquoi il nierait avoir fermé Healthlane. »
Une autre source affirme également avoir entendu dire qu’Alain recherchait un partenaire pour acheter la clinique de Healthlane alors qu’il continuerait de diriger la télémédecine, l’idée qu’il avait présentée aux investisseurs.
De plus, une source, au moment de la rédaction de cet article, affirmait que le PDG avait envoyé des captures d’écran à plus de deux employés au Nigeria où il indiquait qu’il leur avait « viré environ 3 mois de salaire et leur demandait de confirmer. »
Elles ont également assuré que Nteff avait déclaré qu’il dissoudrait l’équipe nigériane.
Par conséquent, « l’entreprise a licencié deux employés au Nigeria dès qu’ils avaient confirmé leur paiement ».
Au moment de la rédaction de cet article, aucun membre du personnel au Cameroun n’a reçu le salaire qui lui était dû.
Techpoint Africa a contacté le PDG Nteff pour confirmer ces informations ainsi que d’autres. Nteff a répondu en disant que : « Beaucoup de ces déclarations étaient factuellement incorrectes. Cependant, en raison d’une enquête judiciaire en cours sur certains accès illégaux aux fichiers Healthlane par des journalistes, nous ne pouvons fournir aucune réponse avant votre date limite. À la fin de cette enquête, nous serons heureux de publier une déclaration à cet effet ».
